ACE OUT

Biographie de Ace Out

"" Une plongée sans élastique dans un brasier dont on ressort avec une énergie nouvelle. Rafraîchissant.

Bercés très jeunes par "Les Enfants du rock", puis adolescents dans les années 90, qui connurent le renouveau de la musique électronique via Daft Punk, le retour à un rock plus direct et moins paillettes avec le grunge, ou encore l'avènement du rap, les Ace Out ont toujours baigné dans le mélange des genres.

Des Beatles à Nirvana / d'Earth, Wind & Fire à Run DMC en passant par les Beastie Boys, chaque membre du groupe a toujours été attiré par autant d'univers différents. Pas étonnant que le premier maxi du groupe sorti en 2002 avait cette touche fusion, qui s'est peu à peu estompée par la suite. Comme le choix d'abandonner le français pour chanter exclusivement en anglais, langue de référence du rock par excellence et qui colle si bien à la musique du quatuor.

Pour autant, on ne parlera jamais de rupture, mais d'évolution constante et de maturation pour quatre garçons qui ont pensé plusieurs fois à changer de nom. "Ace Out" correspondait parfaitement à la folie des débuts ("faire un malheur", "casser la baraque", mais aussi "désaxé") où le combo pensait avant tout à s'approprier la scène. Cette énergie canalisée, et les scories des débuts filtrées, il aurait été simple de s'offrir une nouvelle virginité. Mais voilà, quand on a vécu une belle histoire ensemble, rien n'est plus difficile que de se départir de ce qui finit par être bien plus qu'un nom ou que de la musique : l'essence d'une vie, ce qu'on a au fond de soi...

L'évolution a été riche, des expériences accumulées et de cette force collective que les Lillois ont eu dès leurs débuts : faire connaître leur musique au plus grand nombre.

Formation rock (guitare, basse, batterie) enrichie aux sons incisifs de l'électro, défiant les lois de la gravité, cérébral et insouciant, Ace Out propose un son catchy, inspiré, l'amour du gimmick, de l'électro, la transpi du rock, dans une construction pop moderne assumée.

C'est toute la chaleur que dégage Hot Coals, le nouveau maxi du quatuor, sur la route du second album. Avec des rythmes parfois syncopés, mais toujours entraînants, à l'image d'un Franz Ferdinand, comme sur Barbed Wire in the Fire ou We Should be Dancing, Ace Out est dans l'air du temps.

Les synthétiseurs d'Holyman donnent une touche 90's? Et alors? Malgré des influences pouvant aller des années 70 à 2012, le combo reste ancré dans son époque avec des mélodies à la sauce british, véritable marque de fabrique du groupe sur les refrains. La grande majorité d'entre eux sont chantés au moins à deux, faisant la part belle aux voix de tête, comme si Justin Timberlake était tombé dans une marmite rock, plutôt que d'avoir présenté le Mickey Mouse Club.

Ace Out sait toujours où il veut aller sans jamais s'imposer de suivre un modèle donné.

D'un Somebody, parti d'un riff de gratte et d'une mélodie de voix, d'un boeuf à 4, puis retravaillé de manière plus electro à Hollow Hologram, composé initialement sur ordinateur, avant d'en faire un morceau plus rock, il ne fonce jamais tête baissée pour ressembler à un groupe en particulier. C'est aussi pour ça qu'il est si dur à classer pour ceux qui aiment coller des étiquettes.

Après un premier album, Sweet Sweat Songs from the Basement, sorti fin 2008, la scène a été omniprésente pour les Nordistes : concerts en première partie de groupes tels que Phoenix, Fall Out Boy, partageant la scène du Mainsquare Festival avec Kanye West & Lily Allen en 2009. L'été suivant fut l'occasion, pour eux, de jouer dans le plus grand festival européen à Budapest, au Sziget, avant que 2011 ne mène le groupe à Londres, et dernièrement aux USA : Boston, Philadelphie et New York.

Sur des charbons ardents, on vous le dit. "

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