ARSHID AZARINE

ARSHID AZARINE

(Jazz / Blues)
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Biographie de Arshid Azarine

"En 2013, est commercialisé un premier album solo : «Persian Sketches », le pianiste y traduit les miniscences « iraniennes » qui le bercent depuis son enfance. Les influences qui traversent ce citoyen du monde sont plus vastes et multiples : de la transe de la pizzica italienne aux réflexions en noir et blanc de Keith Jarre8, des élans mystiques d'Abdullah Ibrahim aux écrits de Scriabine, du souffle onirique de Shahram Nazeri, chantre soufi et ami, au luthier kurde Abdolreza Rahnama...
Mais il en est une qui fonde son discours : le jazz...certes d'inspiration persane.
« Il y a une liberté innée dans le jazz, qui permet de toucher à cette multplicité, tout en accouchant une singularité. Cela permet de faire un avec les gens qui vous accompagnent, mais aussi le public. Il y a des soirs où ainsi vous parvenez à cet état d'extase improbable. Ou non,ça dépend... ».De même, il ne manque pas de souligner l'importance de son ami Tigran Hamasyan,dont le succès lui a redonné « confiance ».
«Ça fait des années que je défends cette hybridation, qui est désormais mieux perçue. »
En 2013 l'Arshid Azarine Trio voit le jour, avec le percussionniste chanteur Habib Meftah Boushehri et le bassiste polyglotte Hervé de Ratuld. L'attelage idéal pour aller au-delà, creuser cette relation étroite entre la tradition soufie et la spiritualité du jazz, toutes deux synonymes d'ouvertures d'esprits, en parcourant « La Conférence des Oiseaux », poème totémique du mystique Farid ud-Din ‘Attar. « Depuis l'enfance, entre mythologie persane, contes et poèmes, le Simorgh, l'oiseau puissant et merveilleux aux plumes multicolores forge sa place dans mon imaginaire, et à chaque retour avec une puissance plus immense, plus calme, plus invisible. » Composé par le pianiste, réinventé avec ses deux complices, le répertoire parcourt ainsi sept vallées (la vallée de la quête, la vallée de l'émerveillement,la vallée de l'unité, la vallée de la connaissance, la vallée de l'amour, la vallée du détachement, la vallée de la pauvreté et de la mort) comme autant de mises en abîme, de réflexions, sur la nature même de son auteur, de cette esthétique œcuménique qu'il sous-tend. « Passer sept vallées, comme parcourir sept vies. Le but : arriver à la plénitude intérieure. Au fur et à mesure, on tend vers l'épure. Plus on mesure l'immensité, plus on creuse dans l'intériorité. C'est l'un des traits du soufisme, cette recherche de Dieu qui est en fait une quête personnelle. Quand vous êtes dans l'impro, vous êtes dans la même spirale que le soufisme pour toucher à l'extase. »
En chemin, on croise des modes iraniens, les rythmes complexes, les chants folkloriques se mélangent, s'arrangent, à une certaine idée du jazz. « Cela se manifeste aussi dans la transe de l'Erfan, soufisme à l'iranienne, cet état au monde qui est l'un des piliers de la culture persane. » Voilà sans doute pourquoi, le trio au diapason du piano choisit différentes voies, d'une subtile milonga à de sublimes échos flamenco, invite différentes voix pour chanter la poésie d'Attar : le chant du Rossignol jouisseur par la mezzo soprano Ariana
Vafadari; l'amour passion déclamé par la chanteuse Niaz Nawab, auquel il mêle quelques vers de Pablo Neruda pour sa chère Matilde (traduits en français et persan); puis évoque l'amour impossible à travers un texte emprunté à la Divine Comédie de Dante: « Comme le plumage multicolore et universel du Simorgh, je ne me suis pas limité à un seul genre musical et je n'ai pas hésité à inviter Dante ou Neruda pour parler d'amour. Mais le jazz avec des parties qui restent improvisées et ressenti sur le moment entre nous trois, restent le liant principal de ces éléments. » Peu importe le format, du solo au trio, d'un récitatif introspectif à des vertiges collectifs, tout ici avance d'un pas serein, comme si par-delà les affaires de style, se dévoilait au grand jour une personnalité à part sur la cartographie sonore. Celle d'un auteur, qui a pris le temps et le soin nécessaires avant de poser cet album où s'affirme un univers unique. « Avec l'âge, vous approfondissez votre identité. Selon la philosophie de Rumi, il faut entrer en soi pour devenir émouvant. »"


Le 12 avril 2024 sort "Vorticity" chez Melmax Music, quatrième album d'Arshid Azarine, imprégné à la fois des événements qui viennent de se dérouler en Iran, et ses deux passions inséparables : la recherche en imagerie cardio-vasculaire et en composition musicale, autour d'un jazz d'inspiration persane.
Après trois albums qui l'ont amené à se produire dans de nombreux concerts et festival internationaux pour ne citer que l'Elbe Philarmonie (Hambourg), Giardini Filarmonica (Rome), Sala Puccini (Milan), et bien sûr Paris avec de multiples fois le New Morning, la Seine Musicale lors des Printemps du Jazz Persan, l'Alhambra, sans citer le Sunside, Arshid Azarine retrouve avec cet album ses deux partenaires de toujours : Habib Meftah aux percussions et au chant, et Hervé de Ratuld à la basse. Pour le premier extrait appelé Vorticity, on découvre en invitée Golshifteh Farahani.
(source : promo Attitude.net, mars 2024)

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7 Djan

"7 Djan"

11/2015 -
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