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Biographie de Double Exil
Poèmes de Mahmoud Darwich... et musique
Double exil est un voyage au cœur de l'œuvre de Mahmoud Darwich. C'est une invitation à participer implicitement à l'entreprise d'espoir et refus de rester sourds aux questions posées par la réalité et l'Histoire.
De L'art d'aimer aux Fleurs d'amandier, Lap Steel Guitare, Basse et Saxo Soprano accompagnent les cordes vocales pour mieux mettre en exergue l'universalité de la parole du poète.
Considéré comme l'un des plus grands écrivains arabes, de nombreux poèmes de Mahmoud Darwich ont été mis en musique et interprétés par des chanteurs tels que Marcel Khalifé et Magida Roumi.
Amoureux de la poésie, venez entendre une voix, une voix chaude, chaleureuse et si humaine celle du merveilleux comédien Erick Auguste, nous donner à entendre les mots, la poésie de Mahmoud, en musique par les musiciens de talent dans un spectacle porté par l'espoir de Double exil.
F.Guemiah
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Le double exil de Mahmoud Darwich et ses débuts en poésie
Je m'en souviens encore... Je m'en souviens parfaitement.
Une nuit d'été, alors que nous dormions, selon le coutumes villageoises, sur les terrasses de nos maison, ma mère me réveilla en panique et je me suis retrouvé courant dans la forêt, en compagnie de centaines d'habitants du village.
Les balles sifflaient au-dessus de nos têtes et je ne comprenais pas ce qui se passait. Après une nuit de marche et de fuite nous sommes arrivés, ainsi que l'ensemble de ma famille, dans un village étranger aux enfants inconnus. J'ai alors innocemment demandé : Où suis-je? Et j'ai entendu pour la première fois le mot Liban.
Je sais aujourd'hui que cette nuit mit un terme violent à mon enfance. Les années d'insouciance étaient terminées et j'ai senti soudain que je faisais partie des « grands ». Depuis ces jours au Liban, je n'ai pas oublié, et je n'oublierai jamais, les circonstances dans lesquelles j'ai fait connaissance avec le mot patrie. C'est là que j'ai entendu les mots qui allaient ouvrir devant moi des fenêtres sur un univers nouveau : patrie, guerre, les nouvelles, les réfugiés, l'armée, les frontières... Avec ces mots, je découvrais une réalité nouvelle, celle qui me priverait à jamais de mon enfance.
Mes premiers contacts avec la poésie se firent à travers des chanteurs paysans infiltrés et pourchassés par la police israélienne. Ils venaient la nuit au village, participaient aux veillées et disparaissaient à l'aube dans les montagnes. Ils chantaient des choses étranges que je ne comprenais pas, mais que je trouvais très belles et qui me touchaient...J'ai commencé par m'identifier à ces poètes itinérants. Bientôt je découvris les grandes épopées classiques arabes et je me mis à imiter ces œuvres, à m'inventer des pur-sang et de belles héroïnes et à rêver de devenir poète... (Mahmoud Darwich. La terre nous est étroite et autres poèmes. Gallimard, 2000.)
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Mahmoud Darwich
Une des figures de proue de la poésie palestinienne, l'œuvre de Darwich, essentiellement poétique, est une véritable défense et illustration d'une terre, d'un peuple, d'une culture en même temps qu'une entreprise hardie de genèse littéraire. Elle est hantée d'un bout à l'autre par une seule idée, une seule référence, un seul corps : la Palestine.
La solitude et le désarroi de l'exil exprimés côtoient l'acceptation noble et courageuse où le désespoir profond devient générateur de création, porteur d'une charge poétique intense.
Il est l'auteur du fameux discours resté dans la mémoire du monde, prononcé par Yasser Arafat devant les Nations Unies en 1974 : « Aujourd'hui, je suis venu porteur d'un rameau d'olivier et du fusil du combattant de la liberté. Ne laissez pas tomber le rameau d'olivier de ma main » prononcé par Yasser Arafat devant les Nations Unies en 1974.
Né le 13 mars 1941 à Birwa, un village de Galilée prés de Saint-Jean-d'Acre, il y passe son enfance jusqu'en 1948. Il était revenu s'installer en Palestine en 1996 et vivait à Ramallah, où il dirigeait la revue Al Karmel. Il s'est éteint en 2008.