ROCOCO

Biographie de Rococo

Porté par tant d'intelligence musicale sur les fonts baptismaux, Rococo possède une chance inouïe, mais il la doit avant tout à lui-même, car rarement un premier disque français n'aura affiché de tels arguments. Sans jamais sonner passéiste, ni utiliser des ficelles qui le rattacheraient à un genre, le groupe semble irrigué par des influences suffisamment diverses pour que l'on s'abstienne de toute comparaison réductrice.
Eléonore a grandi en écoutant les Beatles, et certaines des mélodies qu'elle imagine possèdent le charme et la fluidité de cette source pop originelle. On apercevra d'ailleurs sans mal derrière Suzie, l'une des chansons de l'album, l'ombre d'Eleanor Rigby. Parmi les chanteuses qu'elle admire, Eléonore cite aussi Nina Simone ou Fiona Apple, et à l'ombrageuse férocité de l'une elle aura habilement conjugué l'irradiation solaire de l'autre pour trouver sa propre voix. Les garçons, quant à eux, procèdent également à des associations inattendues, comme lorsque la basse glaçante de Cure entre sur Bedtime story en collision sournoise avec des guitares blanches comme on en dégaine parfois chez Sonic Youth. A trois voix unanimes, ils citent Damon Albarn comme modèle, notamment en raison de l'élasticité dont celui-ci fait preuve d'un projet à l'autre. On ne s'étonnera pas d'entendre l'écho d'un beat hip-hop ici (Into my life), d'assister ailleurs à un emballement country-rock (Misunderstood love), et de passer dans l'intervalle sous une Honeymoon (in jail) aux légères inflexions folk et gospel. Eléonore, Pierre et François, avant même d'envisager un devenir artistique en commun, se sont trouvés des affinités humaines qui percent désormais à jour sur le disque.

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Concerts passés de Rococo