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Biographie de We Are Match
Dans We Are Match, personne n'est cantonné à un seul et unique rôle. Aucun leader n'a été désigné. L'écriture est collégiale, l'enregistrement symbiotique, les concerts fusionnels. Depuis la première apparition du groupe, sur la scène de l'International en 2013, chaque performance est un événement où l'on se bouscule. Les Inrocks Lab ont reconnu ce talent en les désignant vainqueurs de leur concours en 2013. Encouragés, les garçons de We Are Match ont décidé d'enregistrer un album. De vivre ensemble dans une seule et même maison, perdue dans la forêt, appelée la Louvière (Wolf House, comme ils aiment la surnommer). Et de construire le studio dont ils rêvaient, le remplissant de tous les instruments accumulés des années durant dans leurs appartements respectifs.
Ce premier album s'appelle Shores, « rivages » en français. Les membres de We Are Match ont grandi avec des albums qui les faisaient voyager sur place. AujourdÙhui, eux aussi veulent transporter l'auditeur, l'emmener ailleurs, l'interroger, le malmener parfois. Leur pop alternative puise son inspiration dans le réalisme magique des livres de Jorge Luis Borges et des tableaux de Marc Chagall. Le fantastique croise l'émotion, et chaque morceau raconte sa propre histoire, met en scène son propre personnage. We Are Match, la musique dont vous êtes le héros ? Sans aucun doute, tant il est question ici de contrer la solitude ambiante, l'individualisme devenu banal. Quelque part entre mélancolie et espérance, doté de pistes up-tempo comme de titres plus pensifs, Shores refuse de tomber dans la défaite systématique.
Sans être bêtement joyeux, ils livrent leur propre lecture de ce que doit être la pop en 2015 : sincère, à la fois électronique et organique, nourrie d'une fièvre autodidacte. Les membres de We Are Match n'ont pas suivi une formation musicale classique. À la place, ils se sont nourris de multiples influences. D'abord de la bande dessinée et du cinéma. Celui de Stanley Kubrick, Wes Anderson, David Fincher ou Spike Jonze. Et puis les albums, souvent concepts, de Demon Days de Gorillaz au Dark Side of The Moon des Pink Floyd en passant par Sergent Pepper. Et des artistes singuliers tels que Nine Inch Nails, Radiohead, Beirut ou encore Grizzly Bear, qui fédèrent tous les musiciens de We Are Match. Ils ont grandi en écoutant de la musique anglophone. Leurs textes sont naturellement dotés de cette poésie française, à la fois naïve et troublante .Et au vu de l'accueil qui est réservé au groupe, tant du point de vue public (les fans se manifestent chaque jour davantage) que professionnel (le FAIR les a choisis pour sa sélection 2015), on peut en conclure que cette alliance d'exigence et de légèreté vise juste. Sensible à l'expérimentation, We Are Match réussit à ramener le langage du progressif dans une pop ouverte, mélodique. Une pop qui a gardé son regard d'enfant.
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Vidéos de We Are Match
Liste des albums de We Are Match
Avis sur We Are Match
La Pop prometteuse
Beaucoup de chaleur en ce jeudi 17 novembre dans le cadre du festival Tour de Chauffe. L’actualité morose n’a pas empêché le jeune public de se rendre à la Maison Folie Moulin. Le live a encore de beaux jours devant lui, et c’est tant mieux. C’est avec émotion que les deux groupes Jelly Bean et We are Match ont livré des prestations qui ne manquaient pas de fougue pour autant.
« Ça fait beaucoup de monde pour une boom ». Ce sont les premiers mots du groupe Jelly Bean qui a ouvert le bal ce jeudi soir. En effet, Les ballons de baudruche ont envahi la scène et la fausse de la Maison Folie Moulin. C’est une salle relativement clairsemée qui s’offre à eux mais qui n’en est pas moins chaleureuse. Ils le disent eux même, ce sont de « grands timides ». Compréhensible, les 4 musiciens sont extrêmement jeunes et ils jouaient à domicile ce soir. Sans doute une valeur ajoutée. You and I, Red or green ou Empty Space, un modeste répertoire qui ne manque pas de relief. Entre balades électro pop et morceaux plus rock qui rappellent à plusieurs reprises l’électro aérienne des Drums, avec cette voix sourde et raisonnante. Et pourtant. Changement d’ambiance, Jérémy, le chanteur, lance le défi au public de danser une farandole. Ils n’y croyaient pas, c’est en bonne est due forme que le Lillois l’ont fait, ce qui semble-t-il est loin d’être le cas à chaque soir. Autre élément inhabituel : les musiciens n’auront pas longtemps hésité à appeler Manu le guitariste initial, en plein concert. Souffrant, il ratait le dernier concert du groupe, il aura au moins reçu les ondes positives du public.
We are Match dans l’arène
Ils étaient attendus, la salle s’est remplie. We are Match encore peu connu du grand public, ne devrait pas tarder à inverser la balance. C’est bien parti, ils étaient en live au petit journal il y a quelques semaines. The Shark, c’est le single qu’ils y avaient interprété et qui a largement fait ses preuves sur scène à Lille. On retiendra aussi le très puissant « Speaking machines ». Les 5 musiciens font preuve d’originalité. Tantôt pop, tantôt folk, parfois électro, l’un d’entre eux troque quelque fois sa guitare basse contre un trombone à piston (peu courant). Effet maximum, les compositions gagnent en profondeur. Les cinq jeunes artistes font preuve d’une musicalité déconcertante. Ce n’est pas un chanteur, mais bien quatre que l’on retrouve sur scène (seul le batteur s’en tient à son rôle, on le comprend). Si la voix exceptionnelle du chanteur lead résonne particulièrement, les autres ont une maîtrise quasi parfaite des harmoniques. Sur Radical, exit les claviers électroniques, seules les voix comptent, bercées par la guitare acoustique. Un doux moment qui laisse place à une deuxième partie plus folk, avec quelques envolées lyriques. Peu de communication verbale, We are Match cumule une palette de talents qui se suffit à elle-même pour créer l’alchimie.
Geoffrey Paillaugue
