MIDI TOULON FESTIVAL
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Midi Festival : Week-end à Hyères
Rendez-vous estival. Comme chaque été, le MIDI Festival pose ses guitares dans les jardins de la Villa Noailles. Sous les pins, on se laisse séduire par de nouveaux noms prometteurs découverts par l’équipe du Midi et charmés par ceux que l’on attendait. Retour sur l’escapade musicale qu’il ne fallait pas rater ce week-end.
Batterie, cigales : une histoire de cymbales
Cachée derrière la mythique Villa Noailles, la scène intime du Midi s’apprête à relayer les cigales. Aérien, c’est Malik Djoudi qui ouvre cette nouvelle édition.
Envoûtante synth-pop mêlée à une voix douce et androgyne, la proposition du parisien est séduisante. On retiendra notamment le doux « Sous Garantie » découvert sur la compilation digitale Sainte-Pop de la Souterraine.
On danse maintenant dans le vent avec Petit Fantôme. Pierre Loustaunau revient au MIDI Festival après un passage remarqué en 2014, live cosmique. L’échappé de Frànçois & the Atlas Mountains, vagabonde entre rock 90’s et pop intimiste pour des titres aussi électriques que mélancoliques. Excellent.
Fishbach. C’est une des révélations de 2017. Son premier album « À ta merci » sorti chez Entreprise en janvier dernier résonne comme un coup de tonnerre sur la scène du Midi. Audacieuse, mystique mais toujours délicate, c’est aussi très théâtrale qu’elle s’offre à nous. « Tu vas vibrer » sonne comme une prédiction pour cette fin de soirée. La belle Fishbach jongle entre rythmes entrainants et paroles désenchantées. On s’éprend d’elle sur « Mortel » et « Un autre que moi ».
La douceur de Fishbach laisse place à une vibe israélienne avec la house décalée de Autarkic. À nouveau, on se laisse agréablement surprendre. Vague électrique dans le public du Midi. On saute dans les navettes gratuites direction l’after au MIDI Night. Bière et nicotine. En partenariat avec Red Bull Music Academy, ce sont les DJs du label parisien Antinote qui nous reçoivent sous le chapiteau de la Route des Marais. Tech-house, disco, on jongle entre les genres sur un set collectif avant d’accueillir le DJ ovni californien, Egyptian Lover. Ambiance Roland TR-808 et vocoder.
Décollage immédiat
C’est sous le signe de l’amour sans frontière et de l’éclectisme que s’annonce cette seconde soirée. Tout de doré vêtu, Jae Tyler enclenche sa folie légère tout droit venue d’Oklahoma City. Guitariste interplanétaire, on le retrouve avec son band tout aussi prodigieux pour un concert pop aux accents disco-queer.
On était un peu triste après le faux bond de Drugdealer. Toutefois, le MIDI a su nous surprendre en conviant Lomepal à la dernière minute.
Pal-Pal est un peu l’outsider de la scène rap française. Sur scène chez lui, le rappeur-skateur se montre extrêmement proche de son public, un peu plus jeune ce soir. Assis au milieu de la fosse, il nous confie les titres entre humour, égotrip et mélancolie de son excellent album « Flip ». On récite les paroles de « R2D2 » et de « Yeux Disent » dans les pogos des premiers rangs, au fond, on se laisse frapper par l’énergie des mecs sur scène. Belle claque, on l’appelle « Majesté ».
Changement d’ambiance. On se laisse charmer par la pop psyché ultra sexy de Childhood. Riffs et synthés légers, on flirterait presque avec la soul. Pour la seconde fois sur la scène du MIDI Festival, les Londoniens nous présentent leur dernière pépite « Universal High ». Ambiance groovy sous les pins.
Pour le dernier live de cette seconde soirée, c’est avec le duo féminin Smerz que l’on a rendez-vous. On avait fait tourner en boucle leur premier EP « Okey », magnétique et sensuel. On a donc le plaisir de les retrouver sur scène et d’autant plus avec des nouveaux morceaux comme « You see ? » et « Oh my my ». Le duo de DJ et productrices norvégiennes a su trouver le parfait mélange entre synthpop, R’n’B et techno. Aussi la voix de Catahrina, rythmée plus hip-hop vient balancer avec la voix cristalline d’Henriette, son binôme de scène. Coup de coeur pour « Because » en live.
On s’accorde une petite pause dans les jardins de la Villa Noailles avant de retrouver l’indomptable berlinois Objekt sous le chapiteau de la MIDI Night.
Love at first sight
Le MIDI c’est aussi flâner sur la pelouse de la Villa Noailles. On y vient un peu plus tôt ce dimanche pour visiter l’exposition Design Parade Toulon. Une petite bière à la main, on s’installe sur les pelouses qui dominent la jolie petite ville de Hyères. On n’oubliera pas de mentionner le partenariat du festival avec la marque Sessün pour des tote-bags et t-shirts très chouettes pour 5€. On aime.
C’est Bryan’s Magic Tears et son indie psyché qui ouvrent cette dernière soirée. Guitares et distorsion, belle surprise. On se sentirait déjà presque nostalgiques.
Heureusement, le reste de la soirée promet. C’est au tour de Vagabon de venir hypnotiser le public du MIDI. Seule en scène, voix envoûtante, arpèges délicats : la jeune new-yorkaise est intense. Avec une sobriété rare, elle nous touche en plein cœur avec ses titres tous plus poétiques les uns que les autres. Sur « The Embers », elle nous émeut avec « I’m just a small fish and you’ re a shark that hates everything, you’ re a shark that eats every fish ». La belle Laetitia Tamko poursuit la bal(-l)ade sous les pins avec son dernier album « Infinite Worlds », mi-indie-rock, mi-lo-fi : on adore.
« You make me feel like a fool waiting for you. » On l’attendait avec tant d’impatience. Frankie Cosmos fait son entrée sur la scène du MIDI. Greta Kline, l’ex-bassiste de l’excellent groupe Porches est désormais lead-singer et guitariste de son propre groupe, et pas des moindres.
Romantique, modeste, souriante, Greta et son groupe nous touchent par leur indie-pop immédiate. Après son remarquable premier album, « Zentropy », Frankie Cosmos continue de nous surprendre avec « Next Thing ». Intime et embrassant, Laetitia Tamko vient même les rejoindre sur scène pour partager un couplet de « Outside with the Cuties ». Accurate.
Pour clôturer en beauté cette incroyable édition, j’appelle Frànçois & The Atlas Mountains. On réveille les éléments. « Elles vous font du bien les petites gouttes ? » La pluie s’invite sur scène, inattendue. On s’habille de couvertures de survie et on continue le live tous en osmose. Ce troisième passage au MIDI Festival est comme une confirmation. Frànçois Marry nous guide dans les montagnes de leurs albums monumentaux. Douceur et transe se chevauchent à travers les titres indie-pop aux accents afro-beat du groupe. On parle de déserts, de montagnes, d’eau, on fait le tour des éléments depuis le cœur de la pinède pour finir en apothéose.
Merci au MIDI, merci Fred Landini, on se retrouve pour l’édition d’octobre.
Pauline Jabes.