LIVE REPORT / Angus & Julia Stone en concert à Paris. On y était !

Dire que les frère et soeur aiment Paris est un euphémisme ! Ce mercredi 1er Novembre 2017, Angus & Julia Stone donnaient une nouvelle fois rendez-vous au Zénith de Paris, lors d'une tournée passant par plusieurs villes françaises. Les australiens avaient pour mission de présenter leur dernier album, 'Snow'. Simple, c'est un album aux allures folk classiques mais enivrantes, qui est défendu ce soir-là.

Avant même l'arrivée du duo et de son groupe sur scène, un imposant totem prend place en arrière plan. Il donne le ton du concert : les références à la nature seront présentes ce soir. Et dès que les lumières s'éteignent, le binôme entre en scène sobrement. C'est dire si Angus & Julia Stone savent jongler entre le sobre et le sophistiqué dans ce show à la fois très intimiste, dans le partage, mais aux effets scéniques et aux images puissants.

Le live s'ouvre avec Baudelaire, titre-référence au poète français si cher au coeur des australiens. La scène est encore très sombre, seule l'infinité de l'océan s'offre sur l'écran géant en fond de scène. Quelques titres ensuite, le public est déjà comblé et les artistes échangent quelques mots. Julia prend le pari de s'exprimer en français, juste assez pour faire sourire affectueusement un Zénith quasi complet. Au fil des chansons et des lumières de la scène, le totem en arrière scène s'éclaire, accompagne la douce ambiance des titres tels que Heart Beats Slow ou Chateau. Avec beaucoup d'émotions, Julia Stone raconte une histoire d'amour ratée avant de lancer For You. Le titre est repris par les connaisseurs et touche jusqu'au fond de la salle.

Les titres de l'album 'Snow', enregistrés à la maison comme leur premier EP, 'Coffee and Cigarettes', s'enchainent. Mention spéciale à Bloodhound tout en poésie, interprété par Angus. De même pour Who Do You Think You Are, lequel repousse les frontières de la scène, et nous transporte dans d'autres contrées et nous fait traverser les océans. Mais, le moment le plus fort de ce concert reste probablement pour beaucoup la reprise du poème de Baudelaire, Enivrez-Vous, par Julia, dans un français sans faute. Les applaudissements ne cessent pas, le public est impressionné. Nothing Else laisse place à Big Jet Plane, repris en choeur. Les lumières des téléphones s'allument et éclairent le Zénith jusqu'aux rangs les plus hauts, sous le regard de la fratrie. Le concert s'ensuit avec des titres qui appellent au bonheur, qui font sourire, frémir, qui parlent de la simplicité des choses. Jusqu'à Snow, titre éponyme. Des flocons de mousse tombent et recouvrent divinement la scène.

Angus et Julia quittent la scène, sous des applaudissements nourris. Rapidement, ils reviennent interpréter le classique Grizzly Bear, et reprennent Harvest Moon de Neil Young, le chanteur folk protecteur de la nature : la référence et l'hommage sont faciles à comprendre. Enfin, A Hearbreak clôture ce magnifique show de près d'une heure et demie, plein d'amour et de poésie.

Live Report par Sébastien Martinez