LIVE REPORT / Revivez le concert de Fauve au Zénith de Lille !
Pourtant très discret dans les médias, le collectif Fauve réussit aujourd'hui l'exploit de réunir ses fans dans les plus grandes salles françaises comme ce jeudi 23 avril 2015 au Zénith de Lille. Dans une configuration plus intime, c'est devant un public relativement jeune que le groupe racontait les histoires sombres figurant sur ses deux premiers albums.
Fauve présente actuellement « Vieux frère » partie 2, sorti en février dernier, aux quatre coins de l'hexagone, avant d'arpenter les plus grands festivals. Sur scène : lumières rouges, télés à l'ancienne, vidéos projetées sur écrans géants et lampions par centaines qui surplombent la fosse. À son image, le groupe évolue dans un univers étrange. Un spectacle qui contraste avec ceux de ses débuts. Devant le public, les musiciens se surprennent encore de cette nouvelle popularité, n'imaginant pas il y a tout juste deux ans, pouvoir jouer devant tant de monde.
Avec un phrasé et un débit de paroles millimétré qui n'appartiennent qu'à lui, Quentin Postel, le chanteur, n'a pas manqué d'interpréter les titres qui ont fait le succès de Fauve. Parmi eux : « Infirmière », « Voyou », « De ceux », et une version surprenante et très dépouillée de « Hauts les cœurs ». Accompagné de ses quatre musiciens, il sollicite son public sur le morceau inédit « 4000 îles », écrit par le groupe trois ans plus tôt. Découpée en trois, la salle s'est vue confier la mission de chanter en canon avec différentes tonalités, pour accompagner les artistes sur le refrain. Défis relevé.
Exit l'orchestration acoustique, sur scène Fauve s'essaye à des sonorités clairement plus rock, avec des textes toujours aussi forts, et cela fait son effet. Pour les morceaux du dernier album, on retiendra le puissant « Paraffine », et le final sur « Hautes Lumières » où le parlé laisse place à des notes tenues, marquant un lâcher prise général sur scène comme dans le public.
Peu adeptes des « selfies » et autres autographes, les membres du collectif invitent plutôt leurs fans à poursuivre cette nuit Fauve, autour d'une bière, comme ils les aiment dans le Nord !
Geoffrey Paillaugue