LIVE REPORT / Revivez Solidays jour par jour !
175 000 billets vendus, 2 millions d'euros de fonds récoltés pour l'association Solidarité Sida, près de 90 artistes et groupes sur scène, 1 visite de François Hollande, 1 nouvelle paire de lunettes sur le nez de ce même François Hollande, 1 visite de Bill Gates, des dizaines de litre de boue et des milliers de festivaliers avec un grand sourire. C'est le bilan chiffré de la seizième édition du festival Solidays qui s'est tenue ce week-end au Parc Longchamp à Paris. Découvrez notre report jour par jour !
JOUR 1
La
première journée s’ouvre sous les meilleures augures avec un beau soleil et une
programmation qui fait la part belle à la scène française ! Délicate
mission est offerte aux lauréats du tremplin Paris Jeunes Talents d’ouvrir les
concerts, suivis de près par le folkeux James Vincent McMorrow. Mais il faudra
attendre que La Rue Ketanou inaugure la grande scène Bagatelle pour que la fête soit officiellement ouverte !
Largement conquis dès les premiers titres de rock festifs de la bande, le
public improvise un véritable bal et s’en donne à coeur joie. La révélation
britannique Breton est chargée de prendre la suite avant de laisser place au
collectif Chinese Man venu célébrer en grande pompe les dix ans de leur label
en rapellant ses qualités d’indépendance. Face à un incident technique, les MC
de la bande n’hésitent pas à improviser et enchainent les couplets à capella :
impressionnant ! Avant de filer assurer la première partie d’Indochine au
Stade de France le lendemain, la pétillante HollySiz enflamme le Domino avec
son rock énergique : du tube « Come back to me » à des reprises
des années 80, Cécile Cassel, actrice à la ville, prouve qu’elle mérite qu’on
la prenne au sérieux sous sa nouvelle casquette de chanteuse. La soirée s’enchaine
avec deux poids-lourds francophones des programmations de l’été, Yodelice et –M-,
amis à la ville comme au studio, qui proposent un show groovy pour l’un et
tubesque pour le second, qui enchaine les reprises survoltées. Tête d’affiche
de cette première journée, le mystérieux collectif FAUVE dévoile enfin son vrai
visage et s’avoue impressionné au public de Solidays en montant sur la scène
Bagatelle à 23h avec un spectacle forcément beaucoup moins dansant, tandis que
le rappeur Disiz défend la place du hip-hop dans les festivals de l’hexagone
sous le Dôme, bientôt suivi par les très détendus Odezenne, révélation du
genre. Toujours très appréciés, Shaka Ponk fait son show au coeur de la nuit et
défend les titres encore méconnus de son nouvel album. Enfin, c’est au tour de
Vitalic de jouer en DJ set en tête de file de la programmation électro qui se
poursuivra jusqu’à 5h du matin.
Le
+ : la météo, ralliée à la cause des festivaliers du jour
Le
- : on a raté Bill Gates, beaucoup de monde s’était donné le mot pour l’apercevoir
lors de sa conférence en ouverture du festival !
JOUR 2
« On
se croirait à Glastonbury ! » Les références au boueu festival
anglais qui se déroulait le même week-end outre-Manche n’ont pas manquées tout
au long de cette journée, c’est parce que la pluie a été présenté durant
pratiquement toute la soirée, apportant une dimension relativement particulière
à l’ambiance. La révélation toulousaine Cats on Trees est invitée à inaugurer
la programmation du jour depuis le Dôme, devant un public encore trop peu
nombreux, malheuresement pour ce duo qui mériterait d’avantage d’attention.
Après un spectacle hommage à Nelson Mandela offert sur la grande scène, la
bande marseillaise de Deluxe fait suite à ses grands frères de Chinese Man progammés la veille pour célèbrer à leur tour la décennie d’existence de leur
label. Face à eux, le phénomène Jabberwocky séduit au delà de son titre phare « Photomaton »
tandis que le frenchy Talisco fait partager sa folk californienne devant une
assistance décidément encore très sage. Très attendu, le tandem Rodrigo y Gabriela enflamme le public de la scène Paris, déjà humide, grâce au flamenco additionné
de métal et de rock dont ils ont le secret. Les moins courageux filent se
mettre au sec sous le chapiteau Domino et y découvrent We Were Evergreen qui, humble,
reconnait entre deux titres qu’il n’aurait jamais pu avoir un public aussi
nombreux sans la pluie. L’occasion en tout cas de découvrir leur séduisante pop
avant de filer apprécier celle de Saint Michel quelques mètres plus loin. Parov
Stelar et sa bande prennent le relais avant de laisser le soin à Gesaffelstein de réchauffer le public : une mission réussie haut la main ! Avec un
peu de retard, le groupe écossais Franz Ferdinand mené par un Alex Kapranos
très en forme monte sur scène aux alentours de minuit et remonte le moral d’un
public trempé qui n’ose pas vraiment danser par peur de glisser dans la boue.
Heureusement, le tube « Take me out », toujours très efficace, efface
dès les premières notes toutes les craintes de chutes éléctrise la foule...
dont une bonne partie prend le chemin de la sortie à la fin du morceau.
Le
+ : Le show de Franz Ferdinand qui a clairement relevé le niveau de cette
journée un peu plus faible au niveau de la programmation
Le
- : La pluie continue qui a transformé le Parc de Longchamp en une
patinoire boueuse !
JOUR 3
La
troisième journée du festival s’ouvre sur une météo radieuse, qui devrait faire
largement oublier l’ambiance boueuse de la veille, malgré quelques averses
survenues en fin d’après-midi, histoire de rafraichir les esprits avant la
clôture de l’événement. Pas démotivé pour autant, le public se presse pour
applaudir la plus belle programmation du week-end : en guise d’échauffement, il
aura pu assister dès les premières minutes au concert des gagnants du tremplin
Ile de France avant de se diriger vers le chapiteau Domino pour les premiers
concerts. Le rock belge de Triggerfinger fait alors face à l’électro “french
touch” de Jamaica, tandis que FFF mené par Marco Prince (l’un des parrains de l’événement)
ouvre le bal de la scène Bagatelle. Mention spéciale à La Femme dont la brise
pop estivale a soufflé sous le Dôme entre deux slams du chanteur et à Christine
and the Queens qui a su embarquer le public de Domino dans son exigeant
univers. Il a fallu attendre 19h pour que Vanessa Paradis, principale tête d’affiche
de la journée, monte sur la scène Paris aux côtés de son complice
multi-instrumentiste Benjamin Biolay pour offrir l’un des shows délicats et
sensuels dont elle a le secret. Pour prendre la suite et démarrer des
festivités plus dansantes, c’est au tour du reggae-man Patrice de prendre la
relève face aux belgesun brin décevants de Girls in Hawaii et à la révélation prometteuse Sarah W Papsun.
Une averse plus tard, le temps de commander une tartiflette sur l’un des nombreux
stands et c’est au tour de Metronomy de répandre son disco-pop édulcoré et d’enchainer
les tubes sur une scène redécorée pour l’occasion. La torpeur revient à 22h
avec le toujours très intense live de Woodkid entouré d’une impressionnante
scénographie et d’une formation de cuivres et de cordes. En bons habitués de
Solidays, Skip the Use referme le bal de la journée et du week-end en balançant
un énergique « Ghost », et les titres de leur nouvel album sorti il y
a quelques semaines, rappellant régulièrement des messages de prévention face à
la lutte contre le SIDA. A près d’une heure du matin, il est temps pour les
derniers festivaliers de quitter les lieux, sous les applaudissements des
quelques 1500 bénévoles qui ont oeuvré au bon déroulement du week-end. Entre
deux « merci », on entend « A l’année prochaine ! »
Le
+ : La programmation familiale et haute en couleurs de cette dernière
journée
Le
- : Le dernier show, celui de Skip the Use, a démarré à plus de 23h un
dimanche soir : de quoi décourager le public qui se dirigeait déjà vers la
sortie.