Dès aujourd'hui et jusqu'au 18 octobre, la sixième édition du MaMA Festival s'installe à Paris pour deux jours dédiés à l'actualité musicale. En effet, durant deux jours, l'entitée musicale du Salon professionnel du même nom, investira de nombreux lieux parisiens uniques du dix-huitième arrondissements de la capitale pour 80 concerts, dont beaucoup sont gratuits. C'est donc un véritable marathon de concerts qui s'annonce entre La Cigale, le Divan du Monde, La Boule Noire, Les Trois Baudets, le Centre Barbara et La Machine du Moulin Rouge. Pour ne rien rater du meilleur de la nouvelle scène en concert, suivez le guide !
MaMA EVENT : voir la programmation et réserver
> MORIARTY / CHRISTINE SALEM à La Cigale le Mercredi 16 Octobre
La formation folk Moriarty a fait son retour dans les bacs cette semaine avec "The Fugitives" , un troisième opus aux sonorités directement issues du sud des Etats-Unis, qui fleurent bon les songwriters américains, de Bob Dylan à Johnny Cash. C'est donc un savoureux retour aux sources que propose le groupe mené par la chanteuse Rosemary Standley et dont les subtilités devraient se dévoiler en live.
Depuis ses débuts, la réunionaise Christine Salem promène sa voix grave et bluesy sur les rythmes maloya endiablés, prenant aux tripes et appelant à la transe. Sur scène, les rôles s'inversent, c'est la chanteuse qui entre dans un état second au cours de séances extatiques et semble parler aux morts dans une langue inventée. Impressionnant.
> AUFGANG à La Cigale le Jeudi 17 Octobre
Deux pianos + une batterie, c'est l'addition magique de Aufgang, à ne pas confondre avec un compositeur à la consonnance ressemblante, mais à plutôt traduire par sa signification allemande : ascenceur, celui qui emménera à coup sûr le public vers le septième ciel. Si nos compères empruntent au classique et à l'accoustique, c'est pour mieux l'associer à l'électro et au post-rock et transcender les barrières stylistiques. Leur audacieux troisième album, "Istikaliya", nourri d'influences diverses, est à découvrir en live !
> HEYMOONSHAKER à La Boule Noire le 17 Octobre
D'origine suédoise, le groupe Honeymoonshaker s'est formé à Nelson, en Nouvelle-Zélande en 2009 avec la sortie d'un premier album basé sur du "beatbox blues", un style très personnel que s'est forgé le groupe et qu'il n'a jamais quitté depuis jusqu'à la sortie de "Shakerism" en 2013, marquant les retrouvailles du chanteur Andrew Balcon et du beatboxeur Dave Crowe.
> PIERS FACCINI aux Trois Baudets le Jeudi 17 Octobre
L'italo-britannique (installé dans les Cévennes) Piers Faccini a présenté il y a quelques jours "Between Dogs and Wolves", son nouvel album studio, bien-nommé puisqu'en permanence en clair-obscur, entre balades folk intimistes et pop suave. L'occasion aussi pour le chanteur d'enregistrer pour la première fois des chansons en italien, sa langue d'origine, et en français, sa langue d'adoption.
> RIFF COHEN au Centre Musical Fleury Goutte D'or le Jeudi 17 Octobre
Figure incontournable de la jeune mais néanmoins florissante scène israëlienne, la chanteuse Riff Cohen a débarqué comme une tornade dans l'Hexagone en juin dernier avec son premier album "A Paris". Armée d'une fraîcheur insolente et de multiples talents, l'artiste dépeint en français, anglais et hébreux un univers décalé et chatoyant où l'on pourrait volontiers croiser Catherine Ringer ou Brigitte Fontaine. Entre pop, rock et mélodies traditionelles, le résultat est détonnant et se déguste avec gourmandise !
> SHANNON WRIGHT aux Trois Baudets le 18 Octobre
Mystérieuse, ténébreuse, sombre... les adjectifs ne manquent pas pour qualifier la chanteuse Shannon Wright, originaire de Floride, qui compose depuis plus d'une décennie des ballades folk-rock ardentes. Elle offre cette année à son public un dixième opus, « In Film Sound », sorti en mars dernier. Celui-ci, enregistré dans le Kentucky, se rapproche d'une bande-originale d'un instant de vie, d'une beauté brute et abrasive.
> TOMORROW'S WORLD à La Boule Noire le 18 Octobre
Le Monde de demain, c'est à travers la musique du duo Tomorrow's World qu'il faut l'entrevoir : composé de Jean-Benoît Dunckel ex-moitié de Air et Lou Hayter, chanteuse de The New Sins et de New Young Pony Club, le groupe propose un premier album éponyme envoûtant de clarté, avec des sonorités new-wave et une bonne dose de romantisme sombre. Loin d'un opus d'électro pop sautillante, "Tomorrow's World" est finalement plus proche de la bande originale du plus sombre des films de David Lynch à l'esthétisme glaçant que du générique sucré de Virgin Suicides. Le tout couronné par la voix fragile et élégante, quasi-mystique, de la muse Lou Hayter. Prometteur.