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Pour son retour sur le devant de la scène musicale en novembre prochain, Bertrand Cantat abandonne son nom de chanteur pour se réfugier sous celui de son nouveau groupe formé aux côtés du bassiste Pascal Humbert, baptisé Detroit. La première étape de ce retour aux affaires est attendues pour lundi prochain avec la sortie du single "Droit dans le soleil", coécrit au Liban par l'ex leader de Noir-Désir et le metteur en scène Wadji Mouawad. La suite est attendue pour le 18 novembre avec l'arrivée dans les bacs de l'album de dix titres originaux, "Horizons", puis d'une tournée dans la foulée, dont les détails n'ont pas encore été évoqués.
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Au-delà de ces annonces très formelles émises par la maison de disques de Bertrand Cantant, difficile de ne pas évoquer le drame survenu à Vilnius en 2003 et la culpabilité du chanteur dans la mort de sa compagne, Marie Trintignant. Selon certains médias, un seul titre de l'album fait référence à cet épisode, ou plutôt aux années de prison purgées par Cantat. Une information que n'a pas confirmé Olivier Caillart, directeur artistique du label Barclay, précisant seulement que "certains textes de ses chansons sont inspirés de son expérience personnelle et de sa vie". La question réside ensuite dans le "problème moral" que peut poser la diffusion et la promotion de l'album dans les médias et auprès du public. Si le retour progressif du chanteur à la musique a suscité de moins en moins d'émoi (aux côtés de Shaka Ponk, Brigitte Fontaine ou Amadou et Mariam par exemple), on peut se douter qu'une production en son nom sera l'objet de nombreuses discussions entre les "pro" et les "contres", à commencer par celle au sujet de la date de sortie initiale de l'album, le 25 novembre, jugée mal choisie car designée "Journée Internationale contre la Violence à l'égard des Femmes" et qui a dû être avancée d'une semaine pour ne pas "alimenter les polémiques".
