REPORT FESTIVAL / La Route du Rock, 24ème édition, Saint Malo, du 14 au 17 août 2014 : on y était
Ce n'est pas toujours vrai mais c'est hautement probable ; chaque année à Saint Malo, le 15 août, il peut pleuvoir. Pas de chance, pour ce vingt quatrième rendez-vous de La Route du Rock, la manifestation malouine s'est ouvert sous des trombes d'eau. Qu'importe, c'est bien à une collection Eté que l'on doit assister. A mi-mollet dans l'eau et la boue, les organisateurs s'efforcent de pomper au plus vite avant que les festivaliers ne disparaissent sous leur ponchos. Pas facile de débuter dans ces conditions, notamment pour les doux War on Drugs et Kurt Vile & the Violators, qui produisent pourtant deux sets d'un folk mélodique luxieux. Mais cette première journée n'a pas dit son dernier mot : le public se réchauffe devant Thee Oh Sees, monte crescendo avec Caribou et danse sans faiblir avec Darkside. On apprendra quelques jours plus tard que la formation de Nicolas Jaar assurait là sont dernier concert français.
Autre jour, autre météo. La paille remplace la boue, et pour la 2eme fois en 24 ans, la Route du Rock annonce complet. Sans doute grâce à la tête d'affiche Portishead, qui ne décevra pas ses fans avec un set grandiose et incroyablement rôdé. Pourtant la suprise viendra de groupes moins attendus : les revenants Slowdive, déjà passés par Primavera et Villette Sonique, offre 45 trop courtes minutes d'un shoegaze magnifique et Metz livrera une prestation scénique déchaînée, plus énergique que les pourtant plus attendus Liars ou Moderat
Samedi, dernier jour, grand soleil. Un écrin parfait pour deux grands hommes de scène : Mac Demarco, tout soleil et sourire, s'amuse infiniment devant un public conquis par ses très belles mélodies et par le timing parfait du passage de deux montgolfières au dessus de la scène. Mac slamme, hilare, bière à la main, face à une foule qui l'acclame. Juste après, Baxter Dury vient promener son infinie élégance ironique et présenter quelques trop rares titres de son prochain album à paraître. Les infiminent psyché Temples figent le temps, que Jamie XX et Todd Terdje s'acharneront à réveiller à coup de basses puissantes, profondes et mélodiques. Le week end s'achève dans un noir quasi absolu, à peine perturbé par la vision d'une bataille de foin géante.
Une Route du Rock qu'il fallait une fois de plus emprunter !
Report festival par Esther 'magic' Levi.