Retour sur le concert déroutant de Kadebostany à la Maroquinerie

Bienvenue dans la République de Kadebostany. Ce 31 janvier 2019, le public a rendez-vous à Maroquinerie, mais les passeports sont pris pour une toute autre destination. Le groupe originaire de Suisse brise les frontières, autant musicales que terrestres. Il est difficile de décrire leur style très alternatif, mélangeant à la fois rock, rap, électro, avec des instruments cuivrés, de la guitare, surtout une voix impressionnante. Généralement amants de la France, ils viennent ce soir présenter leur album Monumental, bien différent des oeuvres les plus connues du groupe, et ce, pour le plus grand plaisir de l'audience qui appréciera l'éclectisme du mélange des albums en live.

 

Ouverts par une première partie qui rappelle les moments agréables à l'écoute de Bonobo, c'est dans une salle qui se remplit rapidement que Kadebostany fait son entrée, sous un imposant son de trompette. La voix de Kristina, la nouvelle chanteuse de la formation, impose le respect, alors Soldier of Love résonne dans la salle. Les voix se lèvent et applaudissent, voire, elles reprennent en choeur. Kristina fait rapidement voler au-dessus d'elle un imposant drapeau noir et blanc, aux couleurs de la République, alors que commencent certains titres plus connus, comme Teddy Bear du premier album.

 

Introduit par un nouveau solo de trompette tout aussi intense que prenant, l'émotion se fait sentir avec Crazy In Love de Beyoncé présente dans le premier album. Le public s'abaisse, saute en rythme avec le groupe, tape dans les mains en rythme en essayant de suivre la voix impressionnante de la chanteuse. Bien sûr, un des moments très attendus de la setlist est le très célèbre Castle in the Snow. Repris par The Avener, le groupe nous rappelle que ce morceau leur appartient à la base et qu'ils savent lui donner de la puissance, de l'émotion et de l'intensité.

 

Le voyage est fort et intense, et ce pendant plus d'une heure et demie. Remontant sur scène sous les cris du public qui en redemande, les artistes viennent interpréter quelques chansons, dont une reprise acoustique de Walking With a Ghost. Cette fois, pas de rap, mais une version plus douce, des flashs de téléphone par centaines, comme un retour à Paris après un voyage émouvant, et impressionnant.

 

Live Report par Sébastien Martinez