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The Rolling Stones en concert ultra-privé en région parisienne !
17/02/2014

The Rolling Stones en concert ultra-privé en région parisienne !

Vendredi dernier, entre la Saint-Valentin et les Victoires de la Musique, un autre événement, et non des moindres, s'est déroulé en région parisienne : alors que la rumeur enflait depuis plusieurs jours, The Rolling Stones a offert à une poignée de fans (27 pour être exact) un concert ultra-privé dans le studio de Planet Live à Bondy, en région parisienne ! L'auto-proclamé "Plus grand groupe du Monde" a donc trompé les pronostics en évitant le Trianon annoncé et en lui préférant l'initimité de leur studio d'enregistrement. Une belle surprise pour la petite trentaine d'élus qui étaient en fait des fans qi patientaient depuis plusieurs jours devant les lieux pour espérer apercevoir leurs idoles. Après cet échauffement hexagonal et alors que leur tournée mondiale démarrera ce vendredi à Abu Dhabi, on attend avec impatience l'annonce d'un concert de plus grande envergure : au Stade de France par exemple ? 


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Bravo à DominiqueLa d'avoir été invité à la dernière répétition des Rolling Stones ! En effet, ce fan depuis plusieurs décennies faisait parti des heureux élus à assister à l'événement et l'a raconté à l'Express :

"Immense bonheur d'avoir fait partie, le 14 février à Bondy, des 27 fans invités par les Rolling Stones à assister pendant une heure dix à leur dernière répétition parisienne avant le coup d'envoi de leur tournée 14 ON FIRE, ce vendredi 21 février 2014 à Abu Dhabi. Plus qu'une répétition, un concert privé de 11 morceaux préfigurant la partie centrale des shows à venir, qui en compteront 22 environ.

La set-list:
1/ Doom & Gloom- C'est sur cette chanson de 2012, à présent bien rodée, qu'après dix jours à les écouter depuis le trottoir nous sommes passés de l'autre côté du miroir. A la fin du morceau, Mick Jagger, chemise violette sur T-shirt blanc, pantalon vert, nous accueille par quelques phrases de bienvenue prononcées en français.

2/ She's So Cold- "Nobody will know, when you're old/ When you're old, nobody will know That you was a beauty, a sweet sweet beauty/ A sweet sweet beauty, but stone stone cold!" Mick s'amuse à chanter force mimiques désolées ce quatrain qui rejoint la thématique du plus fameux des Sonnets pour Hélène de Pierre de Ronsard: "Vous serez au foyer une vieille accroupie/ Regrettant mon amour et votre fier dédain/ Vivez, si m'en croyez, n'attendez à demain/ Cueillez dès aujourd'hui les roses de la vie."

3/Silver Train(avec Mick Taylor, leur deuxième guitariste des années 69-74)- Ce joli morceau, révélé au monde en tant que face B du 45 Tours Angie(ce qui n'a sans doute pas facilité sa carrière), n'avait jusqu'alors été interprété en live qu'à trois reprises, début septembre 1973, à Vienne, Cologne et Londres. Longuement travaillé ces derniers jours sur fond de bruits de voie ferrée dans une zone industrielle de la Seine-Saint-Denis, il devrait rutiler de tout son éclat argenté pour son grand retour scénique, vendredi, dans la fournaise dorée des Emirats Arabes Unis. Sa version 14 ON FIRE a pour atouts un riff de Keith Richards plus incisif, plus ouvertement rock qu'en 73, et un dialogue inédit à la slide guitar entre Ron Wood et Mick Taylor.

On était 27, comme si les Stones étaient venus jouer dans notre salon.

4/ Midnight Rambler(avec Mick Taylor)- Grand moment. La quintessence du blues-rock. Sur la mezzanine d'où nous les surplombons, nous sommes déjà tous gravement en transe. Jagger juge pourtant utile de descendre de la scène pour venir nous attiser au plus près, comme pour illustrer ce qu'il est en train de chanter: "Talkin' about the midnight rambler/ Did you see him jump the garden wall?" Il était à dix mètres, maintenant il est à cinq, et il se rapproche encore: "Did you hear about the midnight rambler? / The one that shut the kitchen door" Quel showman!

5/ Miss You- Habituellement, c'est dans les stades qu'on reprend en coeur le refrain de Miss You. Là on était 27, c'était comme si on chantait avec des amis. Etonnante et délicieuse impression. Comme si les Stones étaient venus jouer dans notre salon.

6/ Slipping Away(avec Mick Taylor)- La chanson lancinante de Keith qui clôture l'album Steel Wheels, transfigurée par la présence de Mick Taylor, qui la fait lentement s'élever jusqu'aux confins de la stratosphère. En plein milieu du morceau, un sidérant passage à trois guitares d'une beauté à tomber nous arrache à tous en même temps des applaudissements.

7/ Before They Make Me Run- Très belle interprétation. Keith, tout en noir, bandana bleu roi, Nike turquoise aux pieds, est galvanisé par la ferveur des fans qui lui hurlent leur dévotion. Derrière lui, sur son ampli, comme d'autres les auraient posées sur leur bureau ou sur la commode de l'entrée, deux photos où l'on devine un bébé, qui est sur l'une dans ses bras, et sur l'autre -nous a-t-il semblé- dans ceux d'une jeune femme, façon Vierge à l'Enfant de la Renaissance italienne. Nous avons eu une pensée pour Otto Reed, son cinquième petit-enfant, né le 6 février, et pour sa maman Angela, auxquels Keith a rendu visite à Londres dès le lendemain de la naissance (laissant pendant une journée le groupe répéter sans lui, dans une configuration totalement inédite: avec Ron Wood et Mick Taylor comme guitaristes).

8/ Paint It Black- Une version cinglante, droite et carrée. Mick a fait un peu monter le son de son micro. On n'en peut plus de chanter, de danser, de crier notre joie.

9/ Honky Tonk Women- Des guitares au couteau, Jagger qui fait le show, et Charlie Watts, magistral, qu'on acclame longuement à la fin: "Char-lie! Char-lie! Char-lie!"

10/ Tumbling Dice- Mick s'autorise une ou deux variations vocales inédites, Keith est concentré, Ron Wood impeccable, Charlie et Darryl Jones tiennent la baraque, les cuivres vrombissent, les choristes assurent. Le groupe est soudé. Prêt à repartir en campagne.

11/ Sympathy For The Devil- Très bon solo de Keith. Le rêve éveillé se clôt sur ce morceau emblématique au rythme de samba vaudou, dont nous assurons les choeurs en scandant à tue-tête les fameux "woo woo".

Longs remerciements réciproques entre les musiciens et leur public.

J'ai une info pour vous, ai-je glissé à la sortie à un journaliste un peu triste d'être resté dans la rue: Mick Jagger n'a pas 70 ans, il a 15 ans, 17 ans maximum. Et vous aussi, manifestement, à voir votre sourire, à voir votre enthousiasme, m'a-t-il répondu, bienveillant, presque ému. Oui, j'ai même 12/13 ans, l'âge que j'avais quand je les ai découverts. Ils sont éternels, et chaque fois qu'ils jouent pour nous, y mettant tout leur coeur, que ce soit dans l'intimité de leur studio ou dans l'immensité d'un stade, c'est un peu de leur éternité qu'ils nous offrent en partage."

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