BABET

Le 02/10/2007 - Le Café de la Danse / Paris.
Babet s'émancipe quelques temps de ses acolytes de Dionysos pour nous proposer une prestation plus personnelle. Un peu moins de folie rageuse et un peu plus de subtilité sont sa principale marque de fabrique. Accompagnée de deux musiciens, elles délaissent quelque peu son fantastique violon pour nous montrer qu'elle sait très bien également tâter de la guitare. Et ça marche. Elle nous emmène vite dans son univers très personnel, et sa voix est très précise. On retrouve avec plaisir les morceaux de son album « Drôle d'oiseaux » qu'elle conserve relativement dans leur version originale : « Le voyageur », « Les amoureux », un excellent « C'est quand déjà », un très rythmé « Body club » et un très joli « Marin », pas mal du tout. Quand Babet se met au piano, on comprend alors le sens de la chanson « Piano éléphant ». On peut faire du piano sans vraiment savoir en jouer, et ça passe très bien. Sinon elle rend souvent hommage à son homme avec « Andy » et avec un charmant inédit intitulé (si mes souvenirs sont bons) « La chambre des possibles ». Elle nous parle d'elle avec des chansons assez personnelles comme « Merzouga ». Au rayon des surprises musicales, il faut signaler l'extraordinaire « In my shoes ». Elle explique, au départ, que certaines personnes ne comprennent pas bien ce morceau qui est le premier qu'elle ait enregistré chez elle avec son huit pistes. Sur scène ce titre est parfait, très rock, il prend une nouvelle ampleur. Globalement ce fut un bon concert, même si il n'y avait pas beaucoup d'originalités. Son camarade à la basse est excellent et le batteur pas mal non plus. Ces morceaux peuvent néanmoins parfois être un peu répétitifs et sa voix peut devenir un peu pénible lorsqu'elle en abuse. Elle compense néanmoins très bien en alternant intelligemment entre le français et l'anglais ce qui la force à prendre des intonations un peu différentes. Il lui manque aussi un répertoire un peu plus étoffé car en rappel elle nous réinterpréta « Body Club » sans variée de la première version. Mais bon, tout cela est fort sympathique et Babet est d'un charme désarmant. Dure de ne pas aimer...