NICOLAS JAAR

Un an après la sortie de son dernier album Sirens, le chilien était de passage à Lyon puis Grenoble pour présenter un live intense. Ce jeudi 2 novembre 2017, Nicolas Jaar nous a emmenés dans un voyage sonore troublant et profond, le temps d'une soirée que nous ne sommes pas prêt d'oublier.

Le concert avait déjà commençait depuis quelques secondes lorsque nous sommes entrés dans La Belle Electrique. Il y a foule pour voir le mystérieux Nicolas Jaar qui performait à guichet fermé.
Ambiance très sombre en ce début de concert, le public peinait à se repérer dans salle. Seul l'artiste, dans un nuage de fumée constant, était mis en lumière.
Une introduction lente et intense, dont seul Jaar a le secret, a invité le public à se déconnecter de la réalité pour se laisser porter par l'expérience. Chaque note jouée fait sens et nous attire dans l'univers du chilien.

Puis, le compositeur-interprète continue de surprendre en prenant le micro. Amplifiée à souhait, on a l'impression que sa voix mystique est irréelle sur le titre Three sides of Nazareth.
Jaar joue avec ses machines. Lenteurs, vitesse, volume, bruits étranges, rien n'est laissé au hasard. Il nous transporte d'une émotion à l'autre. Le tout avec une intensité unique. Sur la scène quelques éclairages roses et bleus s'alternent avec les stroboscopes épileptiques et dansent au rythme des morceaux. Le temps s'arrête.

Vient Space is only with noise if you can see, titre phare de son premier album. Sa voix doublée d'échos scande un texte envoutant. Son talent impressionne. Deux heures sont passées et la fin du concert est proche. Nicolas Jaar, rappelé par le public en folie, nous offre un rappel mémorable avec son morceau Mi Mujer..

Charmés par cette expérience exceptionnelle, le retour à la réalité est perturbant. Nous repartons de la Belle grenobloise après cette rencontre envoutante et troublante avec Nicolas Jaar. Le jeune chilien nous aura hypnotisés avec élégance. On ne peut qu'en redemander.