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de Regis Gizavo
Biographie de Regis Gizavo
Associer accordéon et musique malgache, cela peut sembler étonnant. Introduit par des marins de passage au début du 19e siècle, le "piano du pauvre" est pourtant l'un des instruments traditionnels à Madagascar car il a trouvé une place naturelle dans la culture locale, avec un autre son, un autre jeu que Régis Gizavo perpétue et dont il est l'un des derniers détenteurs. Il est débordé par un début de carrière fulgurant : il n'a enregistré que quatre morceaux, pas assez pour se produire en concert alors qu'on le demande partout. Débordé aussi parce qu'il a choisi de s'occuper de tout et de contrôler sa musique. A la différence de la plupart des artistes malgaches connus à cette époque, jamais il n'a jugé utile de travailler avec Mars, la maison de disques qui règne sans partage sur la musique malgache, préférant se débrouiller seul pour trouver un autre studio. Cela ne l'empêche pas de s'impliquer dans d'autres projets parallèles, d'accompagner en tant que bassiste le chanteur de charme Rija Oelijaonina ou Feon'ala, une des formations les plus réputées de la Grande Ile. Pour lui, c'est aussi l'occasion de retrouver un autre mercenaire, D'Gary, un guitariste exceptionnel qu'il connaît depuis son enfance à Tuléar et qui a pris aujourd'hui une dimension internationale. En 1990, grâce aux deux morceaux qu'il avait envoyés à Paris, il est lauréat du concours musical annuel "Découvertes" organisé par Radio France Internationale. Fin 1995, il enregistre son premier album solo, "Mikea", en hommage à l'ethnie du même nom vivant de la cueillette et de la chasse, au sud-ouest de Madagascar, à l'écart de la civilisation moderne mais dont le mode de vie ancestral est menacé par la déforestation alarmante. En duo avec le percussionniste David Mirandon, un ancien de Bohé Combo, Régis propose une autre façon de jouer de son instrument qu'il continue à découvrir. L'accordéon, il ne l'a jamais travaillé, dit-il sans hésitation. Parce qu'il n'en a pas eu pendant longtemps, mais aussi parce que ce n'est pas sa façon de voir les choses car d'après lui "les meilleurs musiciens ne sont pas ceux qui récitent".
(extrait du site www.rfimusiques.com)