THE PIROUETTES

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Biographie de The Pirouettes

En quatre ans à peine, The Pirouettes est devenu l'un des groupes incontournables de la French Pop. Dans une scène hexagonale en perpétuelle effervescence, Leo Bear Creek (également batteur de Coming Soonà et sa dulcinée Vickie Chérie (dessinatrice et signataire des pochettes du duo) sont les Elli et Jacno des années 2010. Perpétuant cette longue tradition synthpop, le couple juvénile, couvé par Etienne Daho et immortalisé par Hedi Slimane, a déjà accroché quelques tubes dans sa discographie naissante. A commencer par "Dernier Métro", un imparable hit synthétique croisant le souvenir de l'indémodable "Marcia Baila". 

Le sourire aux lèvres, Léo et Vickie composent et écrivent, avec une aisance aussi bluffante que déconcertante, des pop songs inspirées par les amours débutantes, les fêtes nocturnes et leur quotidien parisien. Entre légèreté 2.0 et production électronique raffinée, The Pirouettes a vite trouvé son tempo. Sans oublier, à l'occasion, de s'attaquer brillamment au répertoire français - de "Comment lui dire" de France Gall à "Qu'est-ce que sera demain" d'Yves Simon. 

Après le maxi "L'importance des autres" (2014) et le 45 tours "Je nous vois / Soleil rare" (2015), voici donc venu l'heure du premier album, dont le titre doublement adverbial "Carrément Carrément" sonne comme une affirmation, une injonction. En 12 titres - de l'inaugural "Coup d'éclat" au conclusif "Grand bassin" - The Pirouettes fait étalage de tout sons savoir faire : mélodie ingénieux. Aidé par les producteurs Jérémy Rassat et Stéphane "Alf" Briat (Air, Arnaud Fleurent-Didier, La Femme, Mustang, Phoenix), l'attachant duo offre un traitement morderne à sa pop électronique maligne. 

En phase avec l'année bissextile en cours, The Pirouettes avait sorti, le jour de l'an, une parfaite chanson d'anticipation, "2016 (en ce temps là)", où les deux tourtereaux touchent à l'universel en évoquant leur histoire intçime. Ce premier album balance ainsi entre ritournelles entêtantes ("Carrément carrément, L'escalier, "Jouer le jeu") et ballades désarmantes ("Amoureux", "Au bord de l'eau", "Dans le vent d'été"). Le charme du disque doit beaucoup à la complicité touchante de se sauteurs, un garçon et une fille de leur âge à la fois modestes et inventifs, sincères et ambitieux. A l'instar d'une nouvelle génération de groupes et d'artistes d'ici, affranchis des figures tutélaires passées. The Pirouettes possède son propre vocable, qu'il manie avec humour et tendresse. Ou l'art et la manière de la pirouette pop. Irrésistible. 

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Monopolis

"Monopolis"

09/2018 - Caroline Records
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Carrément carrément

"Carrément carrément"

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Avis sur The Pirouettes


Pauline J.
15 critiques
  Avis écrit le 25 Juillet 2017

Musilac, parenthèse musicale au cœur des montagnes


Idéalement situé entre le sublime Lac du Bourget et les montagnes, le festival Musilac nous donne rendez-vous pour son quinzième anniversaire avec une programmation soignée et éclectique. Retour sur quatre jours de musique sous le soleil d’Aix-Les-Bains.


PREMIER JOUR

Direction l’embarcadère pour une conférence de presse atypique. Nous montons à bord d’un petit bateau en compagnie de Dominique Dord, le Maire d’Aix-Les-Bains, ainsi que Rémi Perrier et Rolland Zennaro, les organisateurs du festival. Tous expriment leur enthousiasme concernant ce 16ème rendez-vous estival. “Le but c’est d’être encore là pour fêter les 20 ans !” nous confie le Maire.

Bonne ambiance générale, tant lors des concerts que sur le camping. Le festival majoritairement fréquenté par la population locale, et la finesse de sa programmation, ne déçoivent pas. Le public semble unanime sur ce point.

On the road again ! Le site est remarquable par son cadre, bordé du plus grand lac de France et de par sa construction en couloir. Près de la moitié de l’espace est consacré au village partenaire où de nombreux restaurants sont installés, ainsi que des bars où la bière coule déjà à flots. Au fond, sur l’une des deux scènes jumelles, Lescop fait déjà danser les festivaliers insensibles au soleil. “La nuit américaine”, “La forêt”, on profite du spectacle depuis le village.

Contrairement à beaucoup de festivals, nous avons la chance de ne quasiment jamais devoir choisir un artiste plutôt qu’un autre. La Scène Montagne et la Scène Lac sont côte à côte. Pendant que l’on joue sur une, l’autre se prépare. Bonus : la scénographie des artistes est respectée et soignée, le son identique, et il n’y a pas d’attente entre chaque concert. On aime. La scène Korner, quant à elle, est située près de l’entrée du festival, elle fait l’ouverture et le closing de chaque soirée.

Après une ouverture avec le rappeur un peu inattendu de la programmation Kery James, nous attendons impatiemment Two Door Cinema Club.
De retour à Musilac, après un passage remarqué en 2012, les irlandais survoltés s’emparent des lieux pour offrir un concert de plus d’une heure, reprenant avec énergie leurs titres les plus célèbres, comme “What You Know” ou « Bad Decisions ». On en attendait pas moins. Leur bonne humeur est rapidement partagée. Ils marquent pour nous l’ouverture du festival.

Cette année, Musilac se modernise et passe (enfin) au paiement dématérialisé. On va donc tester notre bracelet cashless au bar. Le partenariat original avec les sirops Teisseire nous fait découvrir le combo blanche/kiwi. Ça sera notre recette du festival.

Sur la scène Lac, c’est l’amour à l’italienne. Phoenix se lance sur scène, ouvrant avec Ti Amo, issu de leur dernier album du même nom. Le groupe Versaillais fait son grand retour sur scène après sa tournée Bankrupt !. Leur scénographie est toujours aussi soignée, basée sur l’illusion d’optique, elle est constituée en partie de projections au sol reflétées dans un miroir, toile de fond de la scène. Le groupe de Thomas Mars alterne entre ses classiques tels que « Lisztomania » ou « If I Ever Feel Better » et leurs dernières pépites. Ça chante dans le public chargé des scènes jumelles. On est un peu amoureux.

C’est Die Antwoord, le duo de sud-africains le plus freaky qui vient clôturer cette première soirée de festival. La mise en scène est dérangeante au possible mais on adore ça. Notre « creepy daddy » saute sur scène les fesses à l’air tandis que Yo-Landi danse près du beatmaker qui lance le très attendu « Baby’s On Fire » : nous aussi.


DEUXIÈME JOUR

Pour la deuxième année consécutive, le camping du festival accueille les tentes et tipis du concept portuguais Sleep’Em’All. De plus en plus présents sur les festivals européens, ils proposent une large variété de logements de deux à huit places. Calme, sécurité, confort et électricité : Sleep’Em’All a tout pour convaincre. Alors que les nuits sont souvent courtes et festives, on apprécie cette zone détente juste à l’écart du reste du camping. Nous prenons place dans une des spacieuses tentes Bell 400, quatre places, et profitons des quelques heures de nuit qu’il nous reste. Seul bémol : les grosses chaleurs sous la toile de tente épaisse.

Avant l’ouverture des barrières, les festivaliers profitent du village partenaire et de ses nombreux stands. Les couleurs locales sont plutôt bien représentées et les grosses chaleurs de l’été n’empêchent pas les vrais savoyards de savourer une tartiflette dégoulinante à 15h. On a un peu chaud pour le stand Richemont.
« Le public a rarement été si nombreux si tôt.» nous confie Nicolas un habitué. C’est l’effet Sting. D’ailleurs, si le public était assez jeune hier soir, on le trouve plus éclectique ce soir.

Avant de retrouver l’ex-chanteur de The Police, l’heure est à la découverte pour beaucoup. Nous nous rapprochons de la scène Lac, pour applaudir le groupe de rock suédois Royal Republic. C’est agréablement surpris que l’on assiste à un live plein d’humour, d’auto-dérision, et musicalement intéressant. Au départ un peu réticent, public se rapproche puis prend très rapidement goût au son décalé des suédois. Sur la Scène Montagne, Midnight Oil prend le relais. On apprécie le concert au coucher du soleil depuis l’estrade latérale. Instant magique.

De retour vers l’entrée du festival, nous avons rendez-vous sur la scène Korner, avec The Pirouettes. Les Annéciens devenus Parisiens enchaînent leurs morceaux rapidement devenus des incontournables de la French Pop : « Je nous vois », « L’Escalier », « Dernier Métro »... Léo, Victoria, Lewis OfMan et Baptiste en profitent même pour dévoiler un nouveau morceau bien funky : « Tu peux compter sur moi ». Coup de cœur. La scène est inévitable depuis l’entrée, c’est une bonne découverte pour beaucoup. Alors que les fans des premiers rangs récitent les paroles du duo amoureux, des petits curieux s’amassent petit à petit autour de la scène et se laissent emporter par les sonorités synthé-pop du jeune groupe.

Troquons les synthés pour une trompette. Le grand Ibrahim Maalouf est lui aussi très attendu ce soir. Poète de la trompette, c’est dans une sublime communion avec son public qu’il raconte des histoires mélodieuses. Pour la dernière date de sa tournée, l’émotion ne manque pas. Il est rejoint sur scène par une troupe d’enfants et d’adolescents aux cuivres. Des youyous résonnent dans le public.

Depuis les premiers rangs, on s’étonne de la foule impressionnante qui nous précède lorsqu’elle apparaît à l’écran. C’est au tour de Sting de nous rejoindre. Les paroles des classiques de Police qui nous ont tous plus ou moins bercés ressuscitent beaucoup d’émotions dans le public. En chœur et en cœur, le public reprend « Message in a bottle » et « Roxanne ». C’est un parfait mélange entre sa carrière solo et les morceaux du groupe mythique. Sur le Lac, les bateaux au mouillage sont nombreux et la vue du Lac vient magnifier le live d’un Sting toujours aussi en forme.

Certains festivaliers retournent tranquillement vers la sortie tandis que les plus courageux restent pour le collectif Archive qui nous électrise avec un son toujours plus expérimental sur la scène Montagne. Sans transition, On réserve nos derniers pas de danse à Bon Entendeur qui lance un set très funky aux sons de Lipps Inc, de Donna Summer ou encore Todd Terje et son merveilleux Inspector Norse, qui fait toujours son petit effet.


TROISIÈME JOUR

Après un petit tour de bateau sur le Lac du Bourget, nous retournons assez tôt sur le festival pour ne pas rater une minute du concert de Deap Vally. Le duo californien arrive survolté sur la scène Korner. Lindsey et Julie, deux féministes passionnées et passionnantes nous offrent une vraie cure de rock engagé. On saute sur « Gonnawanna » et « Royal Jelly ». Les deux femmes sont déchaînées et ça nous plait ! Petit plus : le look golden queen de Lindsey Troy et la combinaison psyché de Julie Edwards. Dans le public, on remarque beaucoup plus de femmes que d’hommes autour de la petite scène. Regards complices avec une festivalière au T-shirt « Empower Women ». Yas queen !

On change radicalement d’ambiance avec la douce Birdy. C’est avec beaucoup d’élégance et de grâce que la jeune anglaise investit la scène Lac. Pendant plus d’une heure, elle nous envoûte avec sa voix délicate et ses titres mélodieux tels que « People Help the People » ou l’immanquable « Skinny Love ». Le public est charmé. Première gorgée de bière (kiwi, toujours). The Lumineers, fidèles à leur folk américaine semblent apprécier le cadre et fait voyager son public déjà présent en masse. Nous chantons le célèbre “Hey Ho”, résonnant sur les montagnes qui bordent la scène. Moment suspendu, le soleil commence à disparaître lentement derrière la montagne.

On remonte vers le village pour une petite pause bagel. Tant pis pour le maillot. Un mouvement de foule se crée, se dirigeant vers la scène Lac : Texas est de retour à Aix-les-Bains, plus en forme que jamais. La chanteuse, s’exerçant plutôt très bien au français, met tout le monde d’accord avec une énergie communicative sur des titres fédérateurs tels que “Summer Son” et “Let’s Work It Out”, présents sur son dernier album.

Le soleil est maintenant couché et l’esplanade noire de monde. Nous sommes prêts à recevoir le duo légendaire Justice. Les français mélangent les titres de leurs trois albums avec agilité. On retiendra notamment les moments d’euphorie générale sur « On’n’On », « D.A.N.C.E » ou encore l’immanquable « We are your friends ». Ce soir, la scène électro française n’est pas en reste : nous retrouvons le mythique Vitalic, déjà présent en 2011 à Musilac, pour un son show coloré et cosmique. Sa scénographie est remarquable. Composée de structures rectangulaires mobiles à LED, la lumière qui en sort et s’y reflète n’est jamais deux fois la même. Son « ODC live », spécialement conçu pour la sortie de son dernier album « Voyager » est une expérience poétique complète, aussi visuelle qu’auditive.

La fête se poursuit avec DJ Pone sur la scène Korner. Ambiance intimiste avec les derniers festivaliers, qui ont visiblement encore beaucoup d’énergie. Au camping, beaucoup ne comptent pas dormir et il faut choisir son camp entre les folies de l’after, les concerts isolés des guitaristes ou quelques heures de sommeil réparateur. Faites vos jeux.


QUATRIÈME JOUR

Le réveil est difficile. La chaleur dans la tente est étouffante dès les premiers rayons du soleil. Certains prennent déjà l’apéro (ou peut-être qu’ils n’ont jamais vraiment arrêté finalement). De notre côté ce sera plutôt un café. Pour la dernière fois cette année, nous rejoignons le festival. C’est Steve’n’Seagulls, groupe de country/folk finlandais qui ouvre la dernière journée. Leurs reprises country de classiques rock ne nous ont qu’à moitié convaincus. Malgré une belle présence scénique, le groupe est un peu trop enthousiaste et décolle sans emporter le public avec lui. Les morceaux repris sont incompréhensibles et presque jamais reconnus. Dommage. Nous partons profiter de la fin du concert de Talisco et arrivons tout juste pour l’excellent « The Keys ». On préfère ça.

Après un concert du jeune Petit Biscuit loin d’être convainquant, nous vagabondons sur le site du festival. Les déguisements ne manquent pas : fée clochette, Power Rangers, carottes (aussi)… Pour certains c’est un rendez-vous annuel et ils sont attendus.

Les anglais de Blossoms prennent le relais sur la scène Korner, face à la montagne de la Dent du Chat derrière laquelle le soleil se couche. Après un concert intimiste qui avait marqué les esprits à la Boule Noire, l’ambiance festival nous offre une toute autre perspective. Si Tom semble avoir oublié quelque chose sous son pantalon jaune so 80s, on ne reste qu’à moitié surpris de l’irréprochabilité de leur performance. Les titres indie-pop s’enchainent et suscitent toujours autant la curiosité des festivaliers qui passent par là. « Charlemagne », « At Most A Kiss », « Getaway », les morceaux de leur album éponyme font de coutume leur effet : on danse.

C’est maintenant l’incroyable LP que l’on retrouve sur la Scène Lac. Quelle surprise ! Voix envoûtante, elle siffle, danse, occupe la scène comme personne. C’est une belle claque que l’on prend, autant dans le public que chez les journalistes, tous assez surpris. Très proche de ses fans, elle descend d’ailleurs sur « Lost On You » embrasser et serrer les mains de tout le premier rang. Son amour est communicatif. Tout le monde sourit dans les premiers rangs dans l’attente du prochain concert.

« T’aimer sur les bords du Lac ». On pouvait difficilement faire mieux pour donner rendez-vous à Julien Doré. Lui aussi semble amoureux de son public. Il ouvre son live avec “Le Lac” (évidemment), repris par tous les festivaliers. Sublime, sa scénographie reflète parfaitement l’esprit de son dernier album. En piano-voix ou sur un Dax doré, le beau Julien accorde toujours une place importante à la théâtralité de ses concerts, ce soir ne dénote pas. Entre émotions sur « Sublime et Silence » et humour sur « Les Limites », le public est conquis et nous aussi.

Ça y est, on trépigne d’impatience pour notre « papa de la funk », Jamiroquai. Les cheveux blonds de Julien Doré ont laissé place au casque lumineux mythique vissé sur la tête, Jay-Kay revient sur la scène Lac, après un passage remarqué en 2013. Au premier rang, on ne contrôle plus nos pieds sur la basse de « Little L », « Love Foolosophy », « Virtual Insanity » ou sur le parfait medley “White Knuckle Ride” / “Cosmic Girl”, qui met tout le monde d’accord. Agréable surprise pour le live de son dernier album « Automaton », peut-être le plus électronique de tous, qui avait reçu un accueil partagé. Le public de la Scène Lac a du mal à se contenir : effet funk oblige. Au premier rang de la scène Montagne, les fans de Kungs semblent déconnectés de ce qu’il se passe à côté. On a du mal à les comprendre.

Kungs, le jeune DJ toulonnais au grand capital sympathie ne nous convainc toutefois pas sur scène. Son choix est simple, il préfère remixer des titres connus des années 2000 à aujourd’hui pour assurer l’ambiance plutôt que de présenter les titres de son album. On a plus l’impression d’être au closing 2004 du Club Med de Djerba qu’à Musilac, belle déception. Ceci dit, le (très) jeune public semble quant à lui beaucoup apprécier. En ce qui nous concerne, on préfère dépenser ce qu’il nous reste d’énergie sur The Hacker, qui électrise une dernière fois la scène Korner avec des basses au son de Gesaffelstein. La soirée se termine au bord du Lac.

C’est avec une pointe de nostalgie que nous quittons le site du festival, émus par cette quinzième édition qui s’avère être l’une des meilleures de l’histoire du festival d’après les dires des festivaliers habitués. On apprécie les grandes nouveautés de Musilac et notamment le Cashless cette année, ainsi que la journée supplémentaire pour cette édition spéciale. Quatre jours de plaisir musical, de ressource et le tout dans un cadre idyllique et avec une bonne ambiance, on valide.


Pauline Jabes

Concerts passés de The Pirouettes

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