ROSA
Rosa, son seule-en-scène, sorte de thérapie loufoque en pyjama sur les difficultés de trouver (et garder) l'amour à l'ère Tinder, est tout sauf un énième spectacle de trentenaire célibataire. Lire la suite
"Ma relation la plus longue, sept ans, c'était avec un homme que je voyais toutes les deux semaines, les lundis à 15 heures : mon psy !". S'appuyant sur un texte précis et un jeu hors pair, Rosa Bursztein parle de couple, de plaisir féminin, de consentement et de sexe sans tabou, avec naturel, espièglerie et surtout une lucidité implacable. Oscillant sans cesse entre la folie et l'autodérision, elle ose tout et vise souvent juste. Une artiste à suivre, qui ne manquera pas de progresser.
Complexes, névroses, célibat, plaisir féminin, histoires de cul foireuses, rendez-vous chez le psy, relations avec ses parents ou rapport à sa judaïté... il y a, chez cette humoriste parisienne de 31 ans, une urgence de dire haut et fort sa vérité et de s'en amuser. "Au moment de #metoo, je souffrais de mon métier de comédienne, de ne pas parler, de n'exister que dans le regard de l'autre, de devoir être choisie. J'ai passé des années à entendre que j'étais trop grosse parce que je faisais une taille 40 ou que j'étais trop vieille pour les rôles. Le stand-up m'a permis de retrouver ma voix, en tant que femme".
Avec